Avantages et inconvénients du shared parking

Comment fait-on rentrer trois voitures dans une seule place de parking ? La réponse tient en un anglicisme récemment apparu dans le vocabulaire urbain : le shared parking ! Zoom sur cette nouvelle pratique collaborative dans l’univers automobile, ses avantages et ses inconvénients.

Le shared parking, qu’est-ce-que c’est ?

Né au début des années 2010 au moment de l’explosion des plateformes collaboratives disponibles sur applications smartphones, le shared parking, également parfois appelé “co-stationnement”, repose sur un constat de départ simple : les places de parking privées (individuelles ou collectives) ne sont généralement pas occupées 24h/24 par leurs propriétaires, notamment ceux qui se rendent quotidiennement sur leur lieu de travail et libèrent donc leur place de parking en journée. En parallèle, d’autres automobilistes qui se rendent sur leur lieu de travail dans le même secteur peinent à trouver des places de parking, alors que les créneaux horaires auxquels ils ont besoin de stationner correspondent exactement à leur inoccupation. Le shared parking consiste donc à mettre en relation propriétaires de places régulièrement vacantes et automobilistes en recherche de parking pour optimiser le taux d’occupation des places de stationnement, notamment dans les zones où elles sont en tension - dans les hypercentres notamment.

Le shared parking : LA bonne idée pour résoudre vos problèmes de stationnement ?

Sur le papier, l’idée a de quoi séduire : optimisation de l’occupation des surfaces de stationnement, des flux de véhicules dans des zones souvent saturée en trafic, diminution des émissions dues à la recherche de places disponibles, mutualisation des coûts liés au stationnement pour les automobilistes, le tout sans aucun investissement dans de nouvelles infrastructures : tout le monde y gagne ! 

La plateforme de mise en relation est simple d’utilisation pour les offreurs comme pour les demandeurs de places de parking : les annonceurs saisissent l’adresse et géolocalisent l’emplacement de leur place de stationnement, sa description précise ainsi que les créneaux de disponibilité et le tarif de location mensuel, tandis que les automobilistes en recherche de stationnement peuvent chercher une place de parking en saisissant l’adresse autour de laquelle ils ont besoin de stationner. En cas de match, la plateforme assure la mise en relation entre les deux parties. Simple ! Pas tant que ça.

En effet, une difficulté de taille tient au fait que la plateforme ne donne pas de cadre légal à la transaction financière : elle se contente de mettre en relation deux personnes qui concluent un arrangement généralement oral et informel concernant l’occupation d’une place de stationnement. Si l'arrangement en lui-même n’a rien d’illégal, on comprend très vite la nature de l’enjeu en cas de survenue d’un problème ou d’un différend entre les deux parties. La plupart des places de parking louables étant de surcroît situées dans des zones de copropriété (parkings et/ou sous-sols de résidences d’habitation, cours intérieur d’immeubles collectifs, etc.), le risque de litige se trouve démultiplié. Le propriétaire de la place reste en effet responsable de toute éventuelle dégradation liée à l’utilisation de sa place de parking, sans possibilité de recours autre qu’un dépôt de plainte et une procédure susceptible de s’étaler sur plusieurs années. 

Attention donc de bien peser les pour et les contre et de mesurer les risques encourus avant de vous lancer dans le shared parking.

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