L'Australie fait face à des feux dont l'intensité n'a rien à voir avec ce que pays avait connu jusqu'alors. Certes, les Australiens sont habitués de longue date aux incendies. Mais la durée, l'étendue et la force destructrice du phénomène constaté cette année sont sans précédent. Pour faire face, la seule solution réside dans l'utilisation d'avions bombardiers d'eau, qui permettent de lutter contre les flammes depuis les airs. Mais quels avions utilise-t-on pour ce type de missions ?
Pas question, évidemment, d'utiliser n'importe quel type d'avion pour lutter contre les incendies. Les bombardiers utilisés appartiennent à une catégorie particulière d'avions, capable d'embarquer de grandes quantités de liquide, de supporter ce poids considérable en vol et de larguer leur cargaison de manière ciblée pour lutter contre le feu. Les services australiens disposent d'une flotte d'avions légers, de type bombardiers d'eau, complétés par des hélicoptères, comme les Air Tractor. On a aussi pu voir sur le terrain des incendies des Erickson Aircranes.
Pour autant, les moyens dont dispose l'Australie ont semblé nettement insuffisant aux spécialistes, face à l'intensité des feux. C'est pourquoi le pays a choisi de louer des avions gros porteurs de sociétés d'aviation américaines. On trouve ainsi des Lockheed C-130 Hercules, ainsi que des avions de ligne BAe 146, des Boeing 737 et des McDonnell-Douglas DC-10 transformés pour l'occasion. Bien évidemment, les gros porteurs, ces avions puissants par excellence, peuvent tout à fait faire fonction d'avions bombardiers d'eau.
Les experts s'entendent pourtant sur le manque de moyens aériens intermédiaires. Ce dont a besoin l'Australie, en perspective d'autres incendies de grande ampleur, c'est principalement d'avions de moyen tonnage : on peut penser à des Bombardiers CL415 et aux célèbres Canadair CL-215, qui ont fait leurs preuves un peu partout dans le monde dès lors qu'il s'agit de lutter contre les incendies à petite distance. Les fortes chaleurs, les vents, la recrudescence des incendies, la sécheresse : autant de facteurs qui mettent le matériel comme les soldats du feu à rude épreuve dans le pays.
Pour les voyageurs, les conséquences peuvent être importantes, avec des fermetures d'aéroports et la nécessité de se rendre à un aéroport voisin. L'aéroport de Canberra a ainsi été fermé à plusieurs reprises, de manière à réserver les pistes à l'usage exclusif des avions bombardiers d'eau. Les gros porteurs, en particulier, ont besoin de pistes longues pour pouvoir décoller, un type de pistes que n'offre guère qu'un aéroport international. Cet aspect du problème met en évidence l'importance pour l'Australie de s'équiper de moyens porteurs, ainsi que d'hélicoptères bombardiers d'eau, comme on les utilise dans d'autres pays. Parmi les modèles adaptés, il faut citer les Blackhawk ou les Super Puma.
Comme nous l'avons vu, il semble indispensable que l'Australie repense son équipement aérien de lutte contre les incendies. Les coûts sont évidemment importants mais c'est le prix à payer pour ne pas revivre une telle tragédie.
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